Introduction Les coûts économiques du tabagisme sont lourds et ne se limitent pas aux dépenses de la santé publique pour traiter les maladies causées par le tabac. L’usage du tabac en milieu du travail génère des surcoûts pour les employeurs en matière d’absentéisme, de la baisse de la productivité, de la couverture médicale et de la détérioration des locaux. Objectifs évaluer les conduites tabagiques chez des employés et estimer le coût additionnel associé à l’emploi d’un fumeur comme travailleur comparativement à celui d’un non-fumeur. Méthodes Il s’agit d’une étude transversale menée du 1er Janvier au 31 décembre 2015. Elle a interressé des salariés de la Société Tunisienne d’éléctricité et du Gaz. L’enquête était basée sur l’étude des dossiers médicaux des salariés ainsi qu’un questionnaire portant sur les caractéristiques tabagiques et sur l’évaluation du coût lié à l’usage du tabac. Résultats Notre population comprenait 104 agents, dont 81,7% était de sexe masculin. L’âge moyen était de 43,5 ans avec une ancienneté professionnelle moyenne de 18,7 ans. La prévalence du tabagisme était de 55,7% (fumeurs et ex-fumeurs). Environ 94% des salariés partageaient leur espace du travail avec des fumeurs. Concernant l’analyse du coût, cette étude nous a permis de montrer que les sujets tabagiques s’absentaient 18 jours que les non tabagiques avec un coût estimé à 66 655 dinars Tunisien. La baisse de la productivité était estimée à 81 883 dinars Tunisien. Au total, le coût global engendré par l’usage du tabac était estimé à 159 150 dinars Tunisien et ceci de quoi faire travailler 11 personnes. Conclusion Notre étude a mis en évidence que l’usage du tabac constitue une charge lourde pour l’entreprise. L’employeur est en mesure de mieux évaluer les avantages qu’il pourrait bénéficier par la mise en place des programmes d’aide au sevrage tabagique en milieu du travail.

Introduction Le respect des règles de radioprotection est fondamental en radiothérapie vu le risque radiologique présent dans l’établissement. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’organisation de la radioprotection des travailleurs dans un service de radiothérapie afin d’identifier les insuffisances et de proposer des recommandations adaptées. Matériel et méthodes Nous avons mené une étude descriptive au département de radiothérapie de l’institut national tunisien de cancérologie. Nous avons utilisé une check-list préétablie conformément aux recommandations de  l’agence internationale de l’énergie atomique relatives à la radioprotection des travailleurs, précisant les responsabilités, les équipements, le zonage, la catégorisation des travailleurs, ainsi que la surveillance dosimétrique dans un local dont la conception a été approuvée par l’autorité  règlementaire. Résultats Dans le département de radiothérapie de l’institut Salah Azaiez de Tunis, la responsabilité légale en radioprotection était représentée par le chef du service et le directeur de l’hôpital. Un radio-physicien du service a été désigné comme personne responsable de la radioprotection dans le service. Les techniques d’irradiation utilisées étaient la radiothérapie externe (RTE) et la curiethérapie. Les équipements de RTE disponibles étaient un appareil de contact-thérapie, 2 appareils de cobaltothérapie et un accélérateur linéaire poly énergétique. Les équipements de curiethérapie étaient 2 appareils de chargement différé au césium 137 de bas débit de dose et un appareil de curiethérapie de haut débit de dose à l’iridium 192. La conception des salles, la signalisation de la radioactivité par le trèfle jaune et des zones règlementaires par une signalisation adaptée, le zonage et la sécurité des sources étaient vérifiées par le centre national de radioprotection. Le suivi dosimétrique des travailleurs était assuré par la dosimétrie passive en utilisant des dosimètres individuels thermoluminescents, recueillis et analysés tous les 2 mois. Les procédures relatives à la gestion des urgences radiologiques étaient affichées au service. Les insuffisances que nous avons relevées étaient l’absence d’un registre de notification des incidents et des accidents radiologiques, ainsi que l’absence de formation périodique et régulière des travailleurs en radioprotection. Conclusion Le respect des principes de justification, d’optimisation et de limitation de l’exposition radiologique est indispensable en radiothérapie. L’instauration d’une culture de sûreté radiologique est fondamentale afin de protéger, non seulement les travailleurs, mais également les patients et le public.